K-Drama,  Thriller

The 8 show

Je viens de finir ce nouveau k-drama et à vrai dire, je ne sais pas si j’ai aimé ou pas. La série retrace l’aventure de 8 personnes qui acceptent de jouer à un jeu, sans en connaître les règles. Jusqu’où seront-ils prêts à aller pour gagner le plus d’argent possible ? Un huis clos tout en tension, qui ne montre pas que les bons côtés de la nature humaine.

Le pitch

Huit personnes se retrouvent enfermées dans un mystérieux immeuble de huit étages pour participer à un jeu télévisé attrayant mais dangereux où elles gagnent de l’argent au fur et à mesure que le temps passe.

Adapté du webtoon de Bae Jin-soo Money Game et sa suite Pie Game, la série met en exergue tous les travers du genre humain. D’abord unis pour gagner tous ensemble de l’argent, les joueurs sombrent rapidement dans le chacun pour soi.

On regarde The 8 show ou pas ?

Tout le monde a rapidement fait le lien enter The 8 show et Squid game, et il faut dire qu’il y a de nombreuses similitudes :

  • C’est une série sud-coréenne
  • Ça parle d’un jeu pour gagner de l’argent
  • et clairement, les participants ont l’air de n’avoir rien à perdre.

Mais si dans Squid Game le ton est donné dès le premier jeu : tu gagnes ou tu meurs, dans The 8 show c’est bien plus insidieux, car les joueurs découvrent peu à peu les règles… en jouant bien malgré eux. Pas d’épreuve, pas de jeux imposés. Une seule constatation : pour gagner plus d’argent, il faut rester enfermé. Ensembles. Et divertir un public, caché derrière les dizaines de caméras qui les épient chaque jour.

Une seule règle annoncée : personne ne doit mourir. Ce qui laisse clairement sous-entendre que tout le reste est permis. Et clairement, les participants vont s’en donner à cœur joie. À chaque épisode, la violence et la cruauté montent crescendo.

Comme dans de nombreux dramas coréens, le clivage entre les riches et les pauvres est pointé du doigt, mais aussi celui entre ceux qui ont le pouvoir et ceux qui le subissent. Plus que la fameuse question « Jusqu’où on peut aller pour de l’argent ? » ici c’est surtout la question « Qu’est-on prêt à accepter de subir pour de l’argent » qui s’impose. Comment renverser la donne, comment continuer un jeu de plus en plus sadique et douloureux dans le seul but de divertir des spectateurs de plus en plus difficiles à intéresser ? Comment continuer à se regarder en face ?

On plonge clairement dans les méandres de la psychologie humaine. Comment l’appât du gain et le pouvoir peuvent transformer quelqu’un, ou tout au moins révéler ses plus sombres côtés. D’ailleurs la série a divisé les spectateurs : ceux qui ont adoré, ceux qui ont détesté… Quoi qu’il en soit, les avis étaient très tranchés (« superbe satire sociale », « violence gratuite », etc.).

Les acteurs quant à eux sont très performants. J’ai adoré voir l’actrice Woo-hee Chun dans un rôle complètement à contre-courant de celui qu’elle avait dans Be Melodramatic ! Certes, les personnages sont parfois caricaturaux, mais c’est aussi pour une bonne raison : à part le « héros » que l’on suit depuis le début, ce n’est qu’au dernier épisode qu’on n’en apprend plus, enfin, sur les personnages qui jusque-là manquaient de profondeur, car présentés tels quels, sans background, sans histoire.

Mon gros bémol : la série est trop longue, même si elle ne fait que 8 épisodes. Le 6 et le 7 manquent cruellement de rythme, commencent à tourner en rond. Heureusement, le dernier épisode délivre le spectateur du huis clos insoutenable, même si la fin est un peu bisounours. Tout le monde se frappe à coup de batte de baseball ou de taser, mais à la fin tout est oublié… Ahem.

Spoiler : si dans Squid Game le héros tente à tout prix de comprendre qui est à l’origine du jeu, pour se venger, ici, la quête de vérité ne s’impose pas. Le jeu se finit, sans explication de qui, de quoi et de pourquoi et finalement, ça ne m’a pas manqué, en tant que spectateur.

The 8 Show (2024) réalisée par Han Jae Rim – 8 épisodes de 50 mn à voir sur Netflix

Avec Ryu Jun-yeol, Park Jeong-min, Lee Zoo-young, Chun Woo-hee, Park Hae-joon, Bae Seong-woo, Lee Yul-eum et Moon Jeong-hee.

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