
On regarde ou pas « Sermons de minuit » sur Netflix ?
Voilà une série qui m’a laissée un peu perplexe. D’une part parce qu’elle parle beaucoup de religion, et que parfois j’avais un peu de mal à ne pas décrocher. Mais d’autre part parce que, en fait, j’ai bien aimé.
Le pitch des Sermons de minuit
Riley Flynn vient de passer 4 ans en prison, pour un homicide involontaire. Il a en effet tué une jeune femme, après s’être endormi, saoul, au volant. Il revient sur son île natale de Crockett Island, pour tenter de reprendre une vie normale, pétri de culpabilité et de remords.

En même temps que lui débarque un nouveau prêtre pour la paroisse, venu remplacer temporairement l’ancien parti en pèlerinage à Jérusalem et tombé malade sur le continent. Mais dès l’arrivée de ce dernier, d’étranges phénomènes commencent à se produire, et même un miracle ou deux.
Une histoire centrée sur la religion
Il est clairement question ici de foi, de rédemption et plus la série avance, plus on se rend compte qu’il est très facile de partir dans les dérives de la religion vers un fanatisme absolu, et d’interpréter les textes sacrés pour les faire coller à une réalité dérangeante. La série propose de longs monologues sur Dieu, les apôtres, la volonté divine… contrebalancés par des personnages athées ou musulmans qui résistent à l’engouement religieux des villageois, portés par les miracles qui se produisent sur l’île.

Qui est vraiment ce nouveau prêtre ? Est-il vraiment venu seul sur Crockett Island ? Et l’ange dont il parle sans arrêt en est-il vraiment un ? Je ne vous spoile pas évidemment, mais clairement, les monstres vont finir par sortir de l’ombre. Et la plupart ont visage humain.
Une série d’horreur… pas si horrifique que ça
La série est en effet classée dans la section horreur/épouvante, mais c’est ce qu’on appelle un slow burner : elle part tout doux, pour monter doucement en pression. Ce qui fait qu’avant l’épisode 6, où l’action est à son paroxysme, on a finalement peu de scènes qui font peur, tout juste quelques sursauts de surprise parfois.
Aux manettes, Mike Flanagan à qui l’on doit de nombreuses séries et films d’horreur (comme l’excellent The Haunting of Hill House qui m’avait terrifiée à de nombreuses reprises).
Donc on regarde si on aime la tension et se faire quelques frayeurs, mais on oublie si on ne supporte pas les hitoires axées sur la religion, ou qu’on est vraiment fan de séries d’horreur.
Ma chronique sur France Bleu
Sermons de minuit (Midnight Mass – 2021) – 7 épisodes d’1h à voir sur Netflix

