Maman, je ne veux pas être morte
Après l’histoire des cauchemars, on a aussi eu récemment un autre épisode d’angoisse assez fort à gérer avec Crevette. Du coup je partage avec toi l’astuce qu’on a mis en place pour la gérer ! N’hésites pas à m’en donner d’autres en commentaires je suis preneuse !
La peur de mourir
Ça c’est passé un soir comme un autre. Rien de distinctif. Tout se passait même bien. Le rituel du coucher se terminait, on avait raconté l’histoire à la bouche + lu un livre, et je restais une minute avec elle avant le dodo. Et tout à coup, elle se met à pleurer et me dit :
« Maman, j’ai peur de mourir, je ne veux pas être plus vivante »
et là, comme dans les sorcières d’Eastwick, elle se met à vomir genre partout.
C’était hyper impressionnant ! Et tellement inattendu. Heureusement, après nettoyage intégral, on a réussi à la calmer rapidement, et elle s’est bien endormie ensuite sans problème.
Ne pas savoir d’où ça vient
Le lendemain, j’ai essayé d’en savoir plus : est-ce qu’il s’était passé quelque chose ce jour-là en particulier ? Une histoire racontée à l’école, un dessin animé qui l’aurait bousculée sans qu’ons’en rende compte ? Mais a priori rien.
Je me suis demandé si tout cela était le résultat d’une angoisse plus profonde, liée à ma maladie, au fait que j’ai été à l’hôpital… mais c’est difficile de savoir. Je pense aussi que d’avoir vu mon grand-père alité l’a un peu plus secouée que j’aurais cru (d’autant que mon grand-père est un acteur de première qui la joue malade imaginaire depuis 20 ans… donc moi j’ai l’habitude de le voir genre « je vais mourir demain » mais je n’ai pas pensé que ca pourrait la choquer sur le moment à ça pour elle, vu qu’elle n’était pas restée dans la cambre avec moi !)
Un livre
Bref, je pense qu’on ne saura jamais le fond, mais je me suis dit qu’il fallait réagir. Ma copine Elwenn de Kid Friendly m’a conseillée d’acheter le livre : Les questions des petits sur la mort chez Bayard Jeunesse.
Je l’ai fait, et on a expliqué à Crevette qu’on avait compris qu’elle se posait des questions, et qu’il fallait surtout qu’elle se sente libre de toujours nous poser toutes les questions qu’elle veut autour de ça. On lui a montré le livre en lui expliquant que dedans, il y avait des réponses pour elle.
Certes, le livre est un peu plus imagé que je ne l’aurais voulu et passe par des contes un peu symboliques, mais le fait de s’être sentie entendue, et de voir que le dialogue était ouvert l’a rassurée. Chaque soir, on feuillette le livre.
Elle me dit « Papa il a dit l’autre jour que si je me posais des questions, on pourrait le lire, alors je me pose des questions. » bon je la soupçonne d’en profiter pour choper une histoire de plus le soir, maintenant, mais une chose est sûre : le dialogue est ouvert.
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