The Glory : gros carton sur Netflix

Je dois avouer que j’ai mis du temps à regarder The Glory, alors même que je savais que la série commençait à avoir du succès sur la plateforme. La première raison, c’est le teaser qui ne m’avait pas du tout donné envie de le voir. La seconde raison, c’est que je ne suis pas fan de Song Hye-kyo... À part dans Descendant of the sun où je l’avais bien aimée, je trouve que son jeu est hyper linéaire, elle est peu expressive et joue tout de la même façon (désolée pour ses fans, moi j’accroche pas). Bref, ma sœur m’a tellement parlé de la série que je me suis lancée. Et franchement, je ne regrette pas.

L’histoire de The Glory

Moon Dong-eun (Song Hye-kyo) approche de la trentaine et prépare depuis 18 ans sa vengeance contre d’anciens camarades de lycée qui l’ont harcelée et violentée. Elle met en place un plan élaboré et tous vont payer, l’un après l’autre.

3 raisons de regarder ce kdrama

Ce qu’il faut savoir, c’est que l’histoire est inspirée d’un fait divers de 2006 : une jeune femme a en effet été le punching ball d’un groupe de lycéens qui l’ont harcelée et molestée pendant toute une année, la blessant notamment avec un fer à repasser. En revanche, ici la police est intervenue aussitôt et a inculpée la meneuse du groupe de lycéens.

1. Un personnage principal prêt à tout

Si je ne suis pas fan du jeu de l’actrice principale, son personnage est hyper bien fait. Loin du Phoenix qui renait de ses cendres, ici Dong-eun a bâti toute sa vie sur sa vengeance, laissant de côté ses rêves et ses besoins, allant même jusqu’à la malnutrition. Détruite par ce harcèlement et cette violence scolaire, lâchée par toutes les figures d’autorité (ses parents irresponsables, l’école, la police, tous corrompus), elle n’arrive plus à distinguer le bien du mal. Elle ne s’autorise même pas à sourire. Son unique but est sa vendetta, et de rendre œil pour œil et dent pour dent les souffrances reçues. Sa souffrance est palpable, malaisante. Les relations de son personnage avec les acteurs secondaires aussi très bien dépeintes. Que ce soit avec son « enquêtrice », son potentiel amoureux (la romance traine tellement en longueur), sa copine d’enfance, l’infirmière de l’école, le mari de sa rivale… Malgré ce qu’elle pense, Dong-eun n’est pas seule et la progression de son personnage suit un arc très intéressant.

2. Un thriller bien mené

Harcèlement, violence, corruption, clivage riche/pauvre… Ici encore, on retrouve les ingrédients typiques d’un thriller kdrama. Si parfois, c’est vraiment trop poussé à l’extrême, apportant un manque flagrant de crédibilité à certaines scènes (le prof qui la frappe en salle des profs et que personne n’arrête notamment), l’histoire se tient bien malgré tout. On est loin de La vengeance aux deux visages ! Dong-eun annonce la couleur dès le début quand elle revient : je vais tous vous faire payer. Au début, les autres n’y croient pas vraiment et la prennent de haut, mais peu à peu, elle va leur montrer sa détermination et commencer à les faire douter. En tant que spectateurs, on a du mal à voir où elle veut en venir, mais peu à peu les pièces du puzzle s’imbriquent et j’avoue qu’il est assez jubilatoire de voir les « méchants » se prendre un bon retour de bâton.

3. Le chamanisme mis en lumière

Le chamanisme, assez courant en Corée à priori, est ici encore une fois abordé (vous pouvez voir des mentions notamment dans Somebody, Hi Bye Mama, The Great Shaman Ga Doo Shim, etc.). Le chaman (souvent une femme, une mudang) fait le pont entre le monde des esprits et le monde moderne, et l’esprit peut s’incarner en lui pour communiquer avec le monde des vivants. A priori, aller voir un chaman en Corée est aussi courant qu’aller se faire tirer le tarot en France. Je trouve ça intéressant que la série fasse un focus là-dessus !

Ma note : 8/10

The Glory (2022) de An Gil-ho et Kim Eun-sook. 2 saisons de 8 épisodes avec Song Hye-kyo, Lee Do-hyun, Lim Ji-yeo, Shin Ye-eun. À voir sur Netflix

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