La collecte des prénoms
Depuis que je vis à Tours, j’ai développé un nouveau Tic. Je demande à tout le monde son prénom, et j’essaie de le retenir. Auprès de mes copines blogueuses de Tours, des mamans de l’école, ma coiffeuse… Je crois que j’ai l’impression qu’il me faut ça, pour me rassurer. Comme s’il était capital de me recréer le plus rapidement possible un cercle de connaissances. Comme si au final, cela comblait une de mes peurs : être seule.
Car je crois que c’est ça, qui me faisait peur, en déménageant. Perdre mes amis. Ne plus avoir personne avec qui improviser un déj’ sur le pouce. Tout le monde m’a dit : « Oh te connaissant, tu vas vite te faire des copains. » Et j’ai eu envie d’y croire.
Au début, cependant, ça ne s’est pas vraiment passé comme ça. A l’école, les parents étaient plutôt distants, bonjour poli, petit signe de main, de loin. Mais en fait, l’amitié, c’est comme tout. Ça se travaille 🙂
Alors j’ai commencé avec les prénoms. Les apprendre. Un nouveau dès que je pouvais.
Dire : « Bonjour Charlotte » c’est tout de même plus convivial que « Bonjour ô toi, maman de Margaux »
Ce qui aide bien sûr, c’est que notre fille s’est sociabilisée à fond cette année, grosse nouveauté pour nous ! Alors de fait, tu te rapproche un peu plus de certains parents (coucou Horia). Mais une fois, on partait en sortie, et une des mamans a dit dans la voiture :
« C’est sûr que tout le monde n’est pas aussi souriant que toi Audrey. Moi aussi au début j’ai eu du mal avec les parents»
C’est con, ça m’a fait du bien. Je me suis dit que ça y’est, Tours allait commencer à m’adopter.
Alors comme en ce moment je suis le défi une semaine de kifs et de gratitude de Florence et Hélène je voulais dire MERCI. Merci aux mamans qui m’ont fait une place dans leur voiture pour les sorties scolaires, aux papas qui papotent avec moi à la grille, et à ceux qui me font un petit signe, même de loin. Merci aux blogueurs de Tours, qui sont tous plus adorables les uns que les autres et qui m’ont même fait une place comme admin de leur groupe. Merci aux commerçants de quartier de me saluer tous les jours, et de me montrer que oui, j’appartiens à leur vie.
Tiens, ça me fait penser que je n’ai pas demandé le prénom de la dame du bureau de tabac…