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Alors voilà, ça fait dix mois qu’on vit avec notre petite Lily au quotidien, alors forcément, on s’est habitué. On a pris notre petit rythme, on a instauré les rituels.

Bref, on s’est construit une vie à trois. Et étrangement, je n’ai pas l’impression que ça a révolutionné notre vie (en même temps on me signale dans l’oreillette que c’est surtout à l’arrivée du deuxième que tu sens BIEN la différence). Un peu comme si elle avait toujours été là. Bon à part le parc qui prend la moitié du salon, les jouets qui trainent partout et que deux achats sur trois, c’est pour elle. Encore ce WE, on était dans une grande surface (le truc de dingue quand tu vis à Paris, c’est que tu oublies vraiment ce que c’est une grande surface, et quand tu pars en Province et que tu pénètres ce temple de la consommation, sérieux, ça fait peur tous ces produits !) : et bien on a acheté que des trucs pour elle. A part du bon Comté bien de chez moi 🙂

 

Tout ça pour dire que la Crevette s’est bien intégrée à notre environnement. Au point même que des fois, on a tendance à oublier qu’on est parents. Genre le soir ou pendant la sieste, quand ça fait un moment qu’elle est couchée. Qu’on dîne peinards tous les deux, qu’on reprend nos habitudes de petit couple célibataire. Des fois, elle se met à bruiter (notre fille ne pleure quasiment jamais, elle couine parfois, gazouille, fait des gniiiiii ou des Bababa mais pleure rarement) et là, il faut bien deux secondes le temps que percutent les neurones et qu’on se rappelle que ce bruit, là, c’est notre fille…

 

Tiens le fait même de dire parfois dans une conversation : « Ma fille ». Tout à coup tu as tendance à réaliser que tu es parent. Comme si la vie se pointait là devant toi, et te mettait une gigantesque baffe dans la tête. Et oui, je suis mère. J’ai des responsabilités. J’ai un petit bout à élever, à amuser, à bisouter, à changer (attention, colis piègés). Je remercie donc les parents de mon mari de l’avoir conçu pour m’épauler dans cette tâche ardue. 

 

Et j’espère que je saurai toujours gérer au mieux. Quand elle sera plus grande, est-ce que je saurai toujours « faire » la maman ? Alors oui, souvent, je me le prends en pleine figure comme un boomerang qui revient et qu’on n’a pas le temps de choper : OMG je suis mère ! Et juste après, un petit sentiment mielleux se pointe alors, et pushe le sourire au dehors : OMG, oui, je suis mère…