Ce (petit) moment de culpabilité
 

Je lis souvent sur les blogs des mamans que j’aime qu’elles passent par des mégaphase de culpabilité… Je dois avouer que perso, je ne me prends pas plus la tête que ça.

Il nous arrive de ne pas travailler, mais de laisser Crevette chez la nounou (on va juste la chercher plus tôt) mais ça nous permet alors d’avoir des moments à nous. Pour bosser, pour glander, pour aller au ciné. Et j’avoue que ça ne me culpabilise pas plus que ça, parce que je sais qu’elle s’amuse bien là-bas et que je sais aussi qu’on a besoin parfois de temps pour faire ce qu’on veut. Et qu’on n’a pas la famille à côté pour la garder facilement. Alors on prend ce temps pour nous.

Non, ce moment dont je voulais vous parler, c’est un moment furtif, où à la fin d’une journée de week-end, mon œil commence à tarder un peu sur l’horloge.

Ce moment où, alors qu’on commence le rituel du coucher à 20h, et qu’il n’est que 19h, je me dis : « Vivement qu’on la couche ».

Ce petit moment où je m’en veux, parce que malgré la journée passée avec elle, à lui faire plaisir, à jouer, à faire des activités, des sorties… j’ai juste envie de souffler un peu.

Je la regarde, je l’aime à mourir, mais purée, si elle pouvait déjà être au lit et moi à vautrer sur le canapé à ne RIEN faire, ça serait un peu comme toucher le paradis du bout du doigt.

Dans ces moments-là, j’ai un peu honte, je culpabilise… Et puis je me rappelle tout ce qu’on a fait dans la journée, je la vois rire et sourire, et je sais que c’est une enfant heureuse. Alors je chasse cette pensée de la main et je profite.