Let’s Talk About Chu

J’ai découvert sur Netflix récemment cette super série taiwannaise que j’ai binge watché en quelques jours. Comme le titre le laisse entendre, la série parle beaucoup de sexe, mais sans jamais choquer. Je te dis dans cet article pourquoi j’ai aimé !

L’histoire de Let’s Talk About Chu

Chu Ai est esthéticienne le jour, elle épile à tout-va, et youtubeuse la nuit. Sur sa chaîne, Le sexe sans l’amour, elle aborde librement tous les sujets autour du sexe. Son argument clé ? L’amour et le sexe sont deux choses distinctes et sont meilleurs lorsqu’ils sont séparés. Apparemment à l’aise avec sa sexualité, elle va se rendre compte peu à peu que tout n’est pas aussi simple que cela en a l’air. Notamment quand ses parents décident de se séparer.

Pourquoi on regarde Let’s talk about Chu ?

Bien que le pitch soit très centré sur Ai, les 8 épisodes ne se concentrent pas du tout sur la jeune femme et ses états d’âme, même si Ai est le fil rouge de la série.

1. Parce que cela parle de sexe en intergénérationnel

En effet, la série s’intéresse à toute la famille Chu :

• Les parents en pleine crise, après que la mère ai découvert le père en train de se masturber le jour de leur anniversaire de mariage
• Le frère, Yu Sen, qui se rend compte peu à peu qu’il n’est pas heureux dans sa relation avec son mec et qui va rencontrer quelqu’un de totalement différent, mais qui va l’intriguer
• La grande sœur, Wei, aspire à une connexion émotionnelle et sexuelle plus profonde avec son mari professeur, et va tester un atelier de tantra…
• et AI, qui se complait dans une relation « Friends with benefits » avec son ami Ping Ke, qui lui, aimerait bien passer à la vitesse supérieure.

Ce traitement de l’histoire, où l’on suit en parallèle chaque membre de la famille permet aussi de monter l’impact des parents sur la vie de leurs enfants. Une mère castratrice, rigide, qui veut tout diriger dans la vie de ses enfants. Un père plutôt absent, secret, et de nombreux non-dits qui creusent l’écart entre les membres de la famille. Jusqu’à ce que tous les secrets, ou presque, soient mis à nus.

2. Parce que c’est sexy sans être porno

La série est interdite au moins de 16 ans, et contient de nombreuses scènes de sexe et de références au sexe. Mais curieusement, l’ensemble est très naturel, notamment du fait de l’excellente alchimie entre les acteurs et ne créée pas de gêne. La sexualité est abordé avec audace, et beaucoup d’humour.

C’est sûr qu’on est loin des kdramas où la tension est à son comble lorsque les héros se font un chaste baiser sur la bouche après 8 épisodes ! Ici, on a l’impression que les acteurs parlent vrai, nous ancrant dans la réalité.

La tension entre les différents couples est palpable, mais j’avoue que j’ai eu un gros coup de cœur pour la romance sincère et inattendue entre le fils et un gangster grossier

3. Parce que tous les personnages vont en sortir grandi

Le message central de la série est qu’il est nocif de réprimer ses véritables sentiments, qu’il s’agisse de nos désirs et besoins intimes ou même de notre colère envers les personnes les plus proches de nous.

Let’s talk about Chu aborde de nombreux sujets sensibles comme choisir de ne pas avoir d’enfants, malgré la pression des parents, les problèmes de compatibilité sexuelle dans les relations homosexuelles, la perte de passion après le mariage, les relations toxiques, etc. J’ai trouvé cette série dramatique très libératrice et émouvante, sur bien des aspects..

Attention : à la fin de chaque épisode, ne zappez pas le générique. Il y a toujours à la fin de chaque épisode un extrait de la vidéo youtube de Chu qui parle d’un des sujets sexo abordé dans l’épisode.

Ma note : 10/10

Let’s Talk About Chu (2024) 8 épisodes de 50 min à voir sur Netflix

Avec Chan Tzu Hsuan, Kai Ko, J.C. Lin, Kimi Hsia, Umin Boya, etc.