Les matins chagrins
Ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas eu de pleurs le matin. A Paris, depuis la fin de la petite section, ce n’est arrivé qu’une ou deux fois. Et puis ce matin, ça a commencé dans l’escalier, juste avant la classe.
Matin chagrin, matin câlin.
Quand les pleurs sont au rendez-vous. Que ton enfant te retrouve au moment de partir dans le couloir en courant pour se jeter dans tes bras…
On en parlait justement avec mes copines de la #teampipelettes cette semaine : comment, en tant que maman, garder la tête froide, quand ton enfant pleure, voire hurle parce qu’il veut rester avec toi ? Qu’il ne veut pas aller à l’école ? Comment le consoler ? Lui dire, de la meilleure façon qui soit que tout va bien se passer. Qu’il va s’amuser.
Comment le calmer ?
Et se calmer, sans que notre esprit nous envoie des signaux négatifs : non, tu n’abandonnes pas ton enfant. Dans 5 minutes, il sera calme. Plus tu restes, plus ce sera dur….
Alors on câline, on chuchotte à l’oreille des mots doux, rassurants. Parce que si notre mini nous voit en panique, ce n’est pas comme ça qu’on va le rassurer.
Avec tous les changements de notre vie récemment, c’est dur pour Crevette. Elle est déboussolée. Tout a reconstruire. On a eu droit à quelques crises épiques. Elle hurle, nous balance qu’on est nuls, des parents pourris, crache, essaie de nous taper, m’a même mis une claque… Bien sur, à cela, nous mettons les limites. Nous rappelons ce qui n’est pas acceptable. Parlons de respect. Mais ce qu’on sent bien derrière, c’est sa peine, son désarroi. Et notre impuissance à vraiment l’aider.
Que peut-on faire, alors, dans ces petits matins chagrins pour accompagner au mieux son enfant, et lui enlever, au moins ce stress-là ?
Les petites astuces
On peut lui laisser, comme on a fait le jour de la rentrée, un petit mot d’amour dans son sac. Une photo de famille.
On peut se dessiner et lui dessiner un petit coeur au creux du poignet, à regarder pour penser à maman, toute la journée. A embrasser s’il est un peu triste à un moment.
On peut aussi et surtout s’appuyer sur le personnel de l’école. Pour Crevette, ce qui marche bien, avec le temps on a compris, c’est le passage de relais de confiance, comme je l’appelle. Passer des bras et de la main rassurante d’un parent, à la main rassurante de la maîtresse ou de l’Atsem. Qui tout de suite l’emmène faire une activité, lui donne un cadre.
C’est encore ce qui a marché ce matin. La maîtresse lui a dit : « C’est normal, c’est la fin de la semaine. Tu es fatiguée. » et l’Atsem lui a pris la main. Pour l’emmener écrire son prénom sur le tableau. En bas, dans la cour, je me suis retournée plusieurs fois pour regarder la fenêtre, au cas ou. Et puis au moment où je passais la grille, dernier retour et elles étaient là, Atsem et Crevette, à me faire coucou ensemble. J’ai fait signe, le coeur battant, et j’ai vu ses petites couettes repartir. C’était fini. Le rituel était bouclé. Jusqu’à lundi !
Vous avez d’autres astuces à partager, pour aider les mamans en panique le matin ?
Un commentaire
Suzanne
Cette année tout roule comme sur des roulettes ! Ce qui n’était pas le cas il y a 4 ans pour la première rentrée de ma grande qui a pleuré tous les matins pendant 15 jours réclamant de retourner chez sa nounou et pas à l’école…(Sa petite soeur y allait, sans doute une pointe de jalousie)…En plus nos emplois du temps à l’époque ne nous permettaient pas de la déposer en classe mais à la garderie dès 7h30 + Cantine + Garderie le soir jusque 18h….Dur dur pour un bout de chou de 3 ans…C’est la que le relais avec l’équipe pédagogique prend tout son sens et heureusement depuis elle adore l’école !!