Et puis Tours
C’est étrange la vie quand même… Ces deux dernières années, on a souvent avec l’homme pensé à déménager. Quitter Paris. Avec un mélange d’émotions en moi. Presque un combat.
D’un côté, la folle envie d’offrir à notre fille une vie plus douce, plus calme, plus verte. Se rapprocher de la famille. Vivre dans plus grand que notre appartement de 55 m2.
Et aussi, depuis le 13 novembre, vivre moins dans la peur. Des qu’une sirène sonne un peu fort dans la rue. Pas pour fuir, mais pour vivre plus et mieux que dans mes baskets de crainte perpétuelle.
De l’autre côté, la frousse. Quitter cette ville qu’on aime tant. Sa vie, sa vivacité culturelle, ses opportunités. Les rendez-vous avec les amis, les découvertes, les rencontres tellement favorisées par ce trop plein de sel parisien.
Aurais-je autant d’ouvertures pour mon travail ? Saurais-je m’adapter loin de mes repères ? Notre fille prendra-t-elle ses marques, elle, parfois un peu sauvage et indépendante… Se fera-t-elle des amies ?
Et puis, comme on dit, on s’adapte à tout. Ma maladie, un job qui tombe, et finalement tout est chamboulé et se précipite. Voila maintenant deux mois que nous sommes à Tours. Dans notre maison. Avec un jardin. Avec la lumière qui baigne mon bureau, mon nouvel espace de travail. Je free-lance. J’ai des projets, UN gros projet. Qui me motive et m’amène à prendre le train pour Paris parfois.
Notre fille avance cahin-caha, ce n’est pas encore évident pour elle. Mais pas encore pour nous non plus. Pierre après pierre, on construit notre petit chemin. L’homme rêve maintenant d’un job dans le digital qui lui correspondra plus. Avec encore et toujours une envie qui meut. Qui bouscule. La vie bouillonne. Espérons que cette ville nous adoptera !