Moi… qui ?

pucette.jpg

 

On a beau m’avoir dit pleins de fois : « Tu verras, quand tu as un enfant, tu passes en second » j’avoue que j’y croyais moyennement. Mais après un mois et demi de pratique, je dois bien avouer que j’avais tort.

 

Tu ne dors plus

Surtout au début. Et surtout la nuit. Calquée sur le rythme de bébé, épuisée par l’allaitement (qui a en outre une vertue anesthésiante sur moi : j’ai tendance à avoir puissamment envie de m’endormir juste après, voire pendant – ce que je fais régulièrement), tu repenses en riant à tes belles phrases d’antan « Oh moi, si je n’ai pas mes 8 heures de sommeil, je ne vaux rien ». Quoique la journée, ce n’est pas mieux. Moi j’ai un mal de chien à dormir quand il fait jour. Et quand la crevette dort, j’ai tendance à ranger/faire les lessives/manger/bloguer… Bref, vivre un peu. Mais je vous rassure, à un moment, tu ne peux pas lutter. Elle dort, tu dors. Enfin, si elle ne se réveille pas au bout de 10 minutes. La mienne a un radar intégré qui la prévient que sa mère vient de sombrer dans le sommeil et n’est plus en mode #focus sur elle. D’où réveil. D’où cris.

 

Tu manges à des heures pas possible

Parce que tu apprends vite que c’est bébé avant tout. Si tu as envie de manger mais qu’elle se réveille et a faim, c’est elle d’abord. Et même si tu n’avais pas de coeur et te disais « Elle mangera après », pour ton confort auditif, tu la fais manger en premier. Cf la « légère » tendance à hurler comme si on lui mettait des poignards dans le coeur, grosses larmes perlant sur les joues à la clef. Personne (je dis bien personne) ne peut résister aux grosses pleurs qui déchirent le coeur d’un bébé affamé. Du coup, tu manges après. Genre 15h. Ou 22h. Voire, si l’homme est là, chacun son tour. De vrais beaux moments de partages familiaux. Sic 🙂

 

Tu fais les soldes en ligne… pour le bébé

Oui tu te rends vite compte également que tu achètes toujours pleins de trucs… Mais plus jamais pour toi, ou rarement. Tout part pour le bébé : les si jolis petits fringues, les trucs in-dis-pen-sa-bles (baignoire gonflable pour les vacances), les trucs très dispensables mais à tellement bon marché… Bref, tu claques toute ta tune, et après tu te rappelles que tu existes. Mais les soldes sont finies. C’est ballot.

 

Tu ne t’occupes plus bien de toi

Et tu ne te rends pas trop compte. En fait. Déjà parce que tu prends vite l’habitude que bébé te vomisses régulièrement dessus, voir déborde un peu de la couche sur toi (je vous offre du rêve, je sais). Alors tu as de jolies traces sur ton tee-shirt mais bon tu vas pas te changer dix fois par jour, alors tu oublies.

Et puis parce que tu perds l’habitude de t’occuper de quelqu’un d’autre que de lui. Tu ne te maquilles que pour sortir par exemple. Parce que bon, toute seule à la maison avec pucette, à quoi bon ? Et puis tu te fais peur quand tu regardes dans le miroir : les cernes qui magnifient tes grands yeux et tes sourcils à la Emmanuel Chain (viiiite, une pince à épiler). Les jolis poils qui te tiennent chaud aux jambes, mais là, tu te rends compte ravie que le bruit de l’épilateur électrique endort la crevette, alors tu te promets de ne plus oublier de le faire. Les cheveux blancs de ta tignasse de lionne (plus le temps d’aller au coiffeur) que tu tentes de recouvrir avec une couleur faite maison, que bébé ne te laisse bien entendu par faire dans les régles, détruisant ainsi une belle serviette de bain (prise à la va-vite pour que l’eau colorée ne coule pas partout quand les cris de la pucette t’indiquent qu’elle est réveillée et requiert ta présence au salon)…

 

Mais bon, je vous rassure, déjà au bout d’un mois et demi avec l’homme, on commence à prendre un peu de recul. Déjà parce que la pucette grandit, qu’on flippe moins au moindre bruit venant de son lit ou son transat. Et puis parce qu’on devient un peu plus raisonnable. Et on essaie de se garder un peu de temps pour soi…. Quoique… je reviens, la petite m’appelle 🙂     

 

Conseil du jour : pas de conseil du jour sur cette thématique : on comprend vite que les premiers mois, c’est pas nous qui commandons, mais elle. On est les esclaves de notre fille. Pas grave, on se vengera plus tard. #huhu <— rire diabolique