La communauté secrète des parents
Quand tu deviens un parent, tu as l’impression d’ouvrir une porte sur un univers parallèle. Où, sans un mot, tu communiques avec ta nouvelle race : les parents. Quand tu en croises un dans la rue, et que tu as ton petit bout, tu reconnais direct le parent. Son regard, ce n’est pas le regard de la personne lambda. Ca sent le vécu. Mais il y a différents regards qu’il faut savoir décrypter :
* Les regards complices
Ceux qui disent : « Ah toi aussi t’en as un ! » Parce qu’on sait au fond dans les grandes lignes ce que vit l’autre, ses moments de joie, de peine, d’amour absolu. De désarroi, de fatigue, de joie… Mais aussi un regard qui veut dire : « Je sais par quoi tu es en train de passer, et tu verras, ça finit bien. » En général.
* Les regards entendus
Les chargés de sens : « Fais comme tu peux, les autres (entendre les non-parents) ne peuvent pas comprendre. » Ces regards-là excusent largement le chantage au pain au chocolat (« Si tu ne me tiens pas la main dans la rue, tu n’auras pas ton goûter »), en bref, ceux qui te dédouanent, parce qu’on sait très bien que toutes nos « petites » faiblesses et arrangements avec nous-même sont pardonnables. Les petites j’ai dit !
* Les regards moqueurs
Ceux qui disent « Ah, tu en baves hein ! Chacun son tour ! » Parce que quelque part, au fond de chaque parent dort un adulte un peu frustré qui en bave et qui sait qu’il a signé à vie avec ce mioche effronté qu’il fait tout pour bien élever mais qui n’entend pas se laisser faire. Parce que sinon ça serait trop facile. Alors, oui, égoistement et un peu sadiquement, il faut bien l’avouer, ça fait toujours du bien de voir d’autres parents en baver un peu. C’est très humain. Si, si.
* Les regards compatissants
Le regard qui fait un peu peur mais qui rassure en même temps, parce qu’il dit « Je sais par quoi tu passes, et bro’, je vais pas te mentir, ça va pas s’arranger, mais tu n’es pas seul ». Celui qui donne l’impression d’appartenir à une grande communauté, toute prête à te filer un coup de main au cas où.
Et ça se confirme souvent quand tu croises un parent, et que chacun est accompagné de son enfant. Là, attention, si tu n’es pas sociable ami lecteur, il va falloir le devenir. Car les discussions s’ouvrent parfois même sans que tu les voies venir ! Du genre « Il a quel âge ? Parce que la mienne elle a… » Car le parent aime parler au parent. C’est comme ça. Il faudra t’y faire 🙂
4 commentaires
HannahSue/loupy
« attention, si tu n’es pas sociable ami lecteur, il va falloir le devenir » héhé oui c’est un peu ça 😉
Olive
:-pp
mamcha
C’est tout à fait ça!
Olive
ah oui hein !