les crises de Crevette
Ces moments-là,  Les bobos

Où est ma petite chérie ?

Je dois t’avouer que j’en ai gros sur le coeur.

Depuis notre arrivée à Tours, Crevette ne va pas très bien. Elle nous fait des crises épiques à la moindre contrariété.

Il n’y a plus de macaron au chocolat à la boulangerie et ELLE VEUT un macaron au chocolat.

On lui demande de ne pas faire une bêtise, elle S’EN FICHE, elle le fait en rigolant. Quand on la recadre, c’est le drame.

Cris, colère, violence (elle essaie de nous frapper au visage, de nous mettre des coups de pieds…), elle nous crache dessus (ce qu’elle n’avait JAMAIS fait jusqu’ici).

On est désemparés. On essaie de rester zen, de poser les interdits et de gérer toute cette violence inouie. Elle même semble dépassée.

« Vous êtes nuls, je vous déteste. Vous êtes des parents caca. Vous ne servez à rien… »

On essaie de la rassurer

« On t’aime ma chérie calme-toi »
Mais en échange elle nous dit qu’elle ne nous aime pas, qu’elle n’en a rien à faire de nous, nous crie d’arrêter tout en essayant de nous taper. 

Si on essaie de l’isoler, elle nous suit. Si on essaie de partir pour casser la crise, elle nous suit en continuant à nous taper et en hurlant « Arrêtez ». Si on essaie de la contenir pour qu’elle ne se fasse pas mal, elle hurle encore plus fort…

Bref. C’est très dur pour elle et pour nous. Ça finit souvent parce que moi je craque, je n’arrive plus à tenir, je me mets à pleurer (je suis ultra émotive) j’essaie de me cacher en général mais les trois ou quatre fois où ces crises ont eu lieu, au moins deux fois, j’ai craqué et cela a désamorcé la crise. Elle s’est arrêté net, et on a fini dans les bras l’une de l’autre, à pleurer ensemble, à se dire qu’on s’aime, qu’on ne pensait pas ce qui a été dit.

Mais jamais on n’arrive à expliquer.

A savoir pourquoi. Ma belle-mère (qui a malheureusement assisté à l’une de ces scènes) pense que c’est une vraie colère contre moi. Qu’elle m’en veut pour quelque chose. Forcément, à Paris, elle n’a jamais fait ça. Donc logiquement, le déménagement arrive en cause numéro 1 dans nos explications.

Quoiqu’il en soit, je suis bien consciente que ça ne vient pas de nulle part. Mais elle n’arrive pas à en parler. Ni à nous, ni à la famille. Elle dit juste qu’elle veut faire ce qu’elle a envie. Sauf que ça ne marche pas comme ça, une famille. On a tous des règles à suivre. Les parents sont là pour cadrer, accompagner, aimer, faire pousser au mieux leurs minis.

On va donc consulter un pédopsy. Au début, j’avais pensé attendre quelques semaines, car tout est nouveau pour elle, il faut qu’elle encaisse, et que le stress retombe. Mais là, c’est trop violent. Trop éprouvant. Je ne veux pas laisser s’installer un malaise en elle. Des conseils ? 

 

 

13 commentaires

  • Granouche

    Nous allons être amené à déménager encore et je redoute la tristesse de loulou de quitter ses amis. Je n’ai pas vraiment de conseil mais courage à vous et je pense que le pedopsy peut être une bonne solution.

    Bises
    Adeline (granouche)

  • Pascaline

    Coucou,
    je ne connaissais pas ton blog.
    J’ai cliqué sur ton lien sur FB car nous sommes passés par là pendant quelques mois l’année dernière. Nous n’avions pas déménagé, mais ma fille ne se sentait pas bien non plus. Elle avait 4 ans et demi. Et les raisons pour lesquelles elle tombait dans ces crises sont probablement différentes de celles de ta fille. Mais je voulais juste te dire que ce tu fais est génial, surtout dans ses crises ne l’abandonne pas, car elle ne fait pas ça pour vous faire du mal. Généralement il y a une grande culpabilité des enfants à faire vivre ça à ses parents. Consulter est une très bonne idée. J’ai longtemps dit à Gabrielle que nous allions trouver quelqu’un qui nous aiderait pour gérer ces gros moments de colère. Nous avons consulté une métakinébiologiste et en une séance c’était réglé. Elle a travaillé un peu sur elle, beaucoup sur moi. Et d’un coup j’ai retrouvé du plaisir au quotidien sans appréhension de quand la crise allait tomber. Cet été, nous avons totalement retrouvé notre fille, tout ça pour te dire que vous êtes dans la bonne direction…
    J’en ai parlé brièvement ici si ça te dit de lire des mots qui j’en suis sûre te sembleront familiers (ce que j’ai ressenti en lisant les tiens…)
    http://www.les-bienaimes.com/2017/07/lecole-est-finie.html
    Et aussi je voulais te dire qu’autour de moi, je connais beaucoup de parents qui ont traversé le même désert que nous. Essaie de t’entourer de parents qui sont passés par là. Ca rendra les choses plus faciles à relativiser sans jugement aucun.

  • julesetmoa

    Des conseils non mais je pense que tu choisis la bonne solution. Les psy peuvent des fois régler les problèmes très vite, désamorcer ce qui bloque. Ils ne font pas des miracle mais peuvent accompagner.
    Bon courage à vous en tout cas car on n’aime jamais voir nos enfants souffrir et se sentir impuissant est encore plus difficile. <3

  • Jennifer, Maman de Pioupiou

    Je pense que tu fais bien de te tourner vers un pédo-psy. J’ai eu un changement de comportement (repli sur soi, des colères phénoménales (j’étais ado) ) au décès de ma grand-mère et mes parents ont fini par m’envoyer vers un psy, je n’ai pas eu besoin de beaucoup de séances car le fait d’avoir quelqu’un d’inconnu à ta vie, peut être bénéfique pour s’ouvrir car il n’y a pas de lien entre vous et il est parfois plus facile de parler, et les pédo-psy t’aident à mettre des mots sur ce que tu ressens. Je t’envoi plein de bonnes ondes et de courage et je suis sûre qu’une fois qu’elle aura mis des mots sur ce qu’elle vit, elle se calmera.

  • BESSE Virginie

    Salut,
    j’habite à Truyes (15 min au sud de tours) et quand mon fils où moi on a des pb perso : évidemment on en parle, on désamorce.
    On va aussi tous les deux à la microkiné (je précise que ce ne sont pas des charlatans ; en tout cas pas la mienne : Céline Minier dans le centre de Tours) ça aide à digérer les événements de la vie.

  • Sophie WowMum

    Comme je te comprends… Tu fais de ton mieux et Crevette réagit -certes mal- mais avec ses moyens de mini pouce face aux changements qui doivent l’affecter bien plus qu’elle n’est en capacité de l’exprimer. Plein de bisous à ton coeur de maman et sur la joue de ta jolie E
    Le plus important, tu lui as dit en lui rappelant que tu l’aimes, et l’aide du pédospy permettra de désarmorcer son anxiété !! Pluie de coeur sur vous
    bisous ma chewie

  • Petite G

    Je n’ai pas vraiment de conseils, juste si ça peut te « rassurer » un peu, te dire que beaucoup d’enfants en passent par là. Ma fille aînée nous en a fait baver un peu avant ses 5 ans et pendant des mois, elle si calme avant… je n’ai pas toujours su bien gérer, son papa non plus, mais on lui parlait le plus possible, pour essayer de remplacer les cris, les coups-oui, elle aussi essayait de nous frapper-par des mots. Elle venait d’avoir une petite soeur, la cause de sa colère-surtout orientée vers moi là aussi- n’était pas très difficile à trouver 🙂 Ca a été dur, mais ça s’est calmé.. Notre deuxième a un caractère « explosif » depuis toujours, elle 😀 Mais je trouve que je m’en sors mieux, je suis moins vite dépassée et touchée maintenant -ce qui n’empêche pas qu’il y a des jours « sans » 😉

  • Mélissa

    Bonjour Audrey,

    C’est moi, Mél, la maman d’Ethan.

    Alors qu’en est t’il pour ta petite Louloute de ses phases de crise de nerfs (l’article date un peu)?

    Ici on endure un quotidien très éprouvant depuis les 1 ans d’Ethan (et tu vois il à 7 ans).

    Je me retrouve dans tes écrits, même si pour Ethan c’est différents car ses troubles (bien que pas encore résolus du tout) provienne principalement de son handicape auditifs.

    Je sais a quel point dans de telles situations on se sent totalement impuissant et dépassé et que la peine deviens alors immense et plombe l’ambiance et l’harmonie au sein du nid familial.

    Pour nous, tout ses suivis ont été en vain toute ses années (micro kiné, pedopsy…)
    On est donc pour le moment acteurs d’une vie qu’on a jamais voulu pour notre fils, comme pour nous.
    A croire, qu’on a pas le droit au bonheur.

    En tout cas, je souhaite que pour vous, les moments difficiles soit derrière vous.

    Bien à toi.

    Mél.

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