Le quotidien

Je veux, le retour

Je veux, le retour

Souvenez-vous, je vous avais parlé du fameux JE VEUX qui avait fait son apparition dans la bouche de Crevette. C'était en juillet 2014, elle avait 2 ans. A 3 ans, elle utilise un nouveau Je Veux. Avec un ton bien plus péremptoire qui ne tolère aucun non. Sauf que si, ma fille, des non, il va y en avoir. Et en pagaille. Bien entendu, on a droit au retour des crises.

Cela dit, on est dans un mois compliqué.

Sa première rentrée. Ses premiers contacts avec l'école. La frustration. A l'école, on lui dit non. Un mot que ne prononçait pas souvent notre nounou qui était adorable mais avait tendance à éviter tout conflit en donnant à l'enfant ce qu'il veut, ou en détournant la demande vers autre chose. Ici, on lui dit aussi, mais je suis négociatrice dans l'âme. J'essaie, en lui parlant d'arranger les choses.

A l'école, un non c'est ferme. On ne se discute pas. Je pense que l'école arrive au parfait moment dans nos vies à tous les 3. Parce que Crevette est fille unique, et que la elle va apprendre a vraiment vivre en communauté, avec des règles collectives.

Ça va être dur pour elle.

Ça l'est déjà. Ce matin par exemple, elle ne voulait pas aller à l'école.

"L'école c'est fini maintenant, je n'y retournerai pas". "ou une autre école alors"

Bien sûr, à cet âge-là, c'est compliqué de savoir le fond de l'affaire. Qu'est-ce qui bloque ? Les autres enfants ? La Maîtresse ? Le rythme ? Un peu tout ça ? On savait que ca serait quelques semaines compliquées. J'avoue que j'étais tellement persuadée qu'elle allait kiffer que je ne m'étais pas inquiétée. Voir son enfant pleurer à grosses larmes le matin au petit déjeuner parce qu'elle ne veut pas aller à l'école, c'est dur.

La laisser en train d'hurler dans les bras de l'atsem quand on sort de la classe. Encore plus dur. Je tente de me persuader que tout va vite s'arranger. Que d'ici quelques semaines, elle sera ravie d'y aller. Mais le doute est toujours la.

Alors quand elle me dit : "Je veux rester à la maison". Je l'entends. Ça vibre en moi. alors je fais mon job de maman. Je la rassure du mieux que je peux. Maman n'est pas inquiète elle, parce que tout va bien se passer. C'est normal que tu flippes un peu ma chérie, tout cela est nouveau pour toi. Mais tu vas vite t'y faire. Et nous, on prend sur nous.

Avec ces angoisses-là reviennent donc les crises.

Hier soir par exemple, elle voulait dormir sur le canapé. Vers nous. Criant, avec d'énormes larmes. Alors on essaie de calmer. De dire non. D'être ferme. Et on négocie un peu, pour qu'elle n'aie pas le dernier mot. Qu'elle comprenne que non, elle n'est pas toute puissante. Que non, ce n'est pas parce qu'elle veut, qu'elle exige qu'elle aura raison. Que non, ses parents ne sont pas à ses ordres. Que non, elle n'aura pas TOUT DE SUITE ci ou ça.

Punaise, être un parent, c'est un job de tout instant.

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